Délio SPERINTEO

Il a chanté à La Scala de Milan. De l’aveu de ses proches, Délio Sperinteo avait un timbre de voix qui aurait lui permettre de faire carrière comme chanteur d’opéra. Son destin a fait qu’il a été maçon. Pour autant sa passion ne l’a jamais quitté. « Quand il était sur les chantiers, on l’entendait des dizaines de mètres à la ronde » témoignent ses enfants qui se souviennent avoir été sous le charme, quand il a entonné l’Avé Maria à l’église de Jussey, le soir de la messe de minuit. « On l’appelait le Caruso, en référence à un ténor italien » complètent-ils.

Agé de 89 ans, Délio Sperinteo est décédé à son domicile au petit matin, le mardi 11 avril 2017. Depuis le décès de Renée, son épouse le 7 février 2014, qui partageait sa vie depuis plus de 60 ans sa santé avait petit à petit décliné malgré toute l’attention que lui portaient sa belle fille Martine et son fils Dominique, qui vivaient à ses cotés.

Issu d’une famille de neuf enfants, Délio Sperinteo était né le 6 janvier 1928 à San Severo (Italie). Arrivé en France dans les années 50, il avait travaillé dans une mine à charbon en Moselle puis comme maçon à Jussey, une partie de son existence comme salarié, l’autre à son compte. C’est sur l’un de ses chantiers qu’il avait rencontré Renée Courquet qui allait lui chercher des bouteilles de limonade pour se désaltérer.

De leur union, scellée le 25 octobre 1952, sont nés sept enfants : Françoise, Marie-Thérèse, Dominique et Annick, Patrice (décédé à l’âge de 7 ans), Marie-Pierre (décédée) et Serge. Depuis, sept petits-enfants et huit arrières-petits enfants avaient agrandi le cercle familial.

La famille s’était installée à Montigny-les-Vesoul en 1975. La casquette vissée sur la tête Délio Sperinteo était souvent devant sa porte à croiser le regard des Montinois et à engager la conversation.

Un dernier hommage lui a été rendu le jeudi 13 avril 2017  à l’église Saint-Laurent de Montigny-les-Vesoul.

La municipalité adresse à ses proches ses sincères condoléances.